L’édito du curé, décembre 2023
L’éditorial du curé : En Avent, vers Noël !
Voici qu’une année liturgique s’achève et une autre commence. Nous pourrions dire que, finalement, on revient toujours au même endroit, tout recommence, on tourne en rond. Un Noël de plus qui se profile à l’horizon.
Pourtant, nous avançons. Le calendrier liturgique nous permet, non pas de tourner en rond, mais d’avancer, sur les chemins de cette vie, de notre vie, en vivant les moments clés de l’histoire du salut, de notre histoire avec le Seigneur. Et ceci dans un seul but.
L’Avent nous rappelle que nous sommes tournés vers la venue du Christ dans la gloire. Notre regard se porte vers l’avant (l’Avent nous tourne vers l’avant !) c’est-à-dire ce qui est devant. L’Avent annonce un avènement, le commencement d’un temps nouveau, qui ne finira jamais, comme une aurore éternelle qui n’aura pas de couchant. Et ce qui vient, ce sont les cieux nouveaux et la terre nouvelle. Nous ne savons pas quand cela arrivera mais nous croyons que cela arrivera parce que Jésus nous l’a dit et nous avons confiance en lui. La liturgie nous est donnée pour stimuler notre espérance, pour nous aider à ne pas nous endormir.
Pendant les 4 dimanches de l’Avent, nous entendrons des paroles qui vont nous inviter à veiller de façon active, dans la foi, dans l’espérance, et dans la charité. « Veillez ! Préparez le chemin du Seigneur ; rendez droits ses sentiers ! » Et l’attitude du cœur à avoir dans cette veille, c’est Marie qui nous la révèle : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. »
Notre vie de disciples de Jésus est une vie de veille, dans le service : la prière, qui nous permet d’entretenir cette relation filiale avec Dieu, les sacrements qui sont nourriture et force sur le chemin, la vie en Eglise qui nous fortifie et nous donne la joie, la foi qui nous permet de ne jamais baisser les bras, même au cœur des épreuves, l’amour fraternel qu’il nous est donné de vivre, tout ceci nous aide à veiller et à avoir le cœur tourné vers le Christ qui vient.
Nous allons, durant ces jours-ci, décorer nos maisons pour préparer Noël ; nous pensons déjà aux cadeaux à faire à nos proches, aux fêtes que nous allons vivre. Tout ceci n’est que la vitrine de quelque chose de plus grand encore, de plus beau. La fête éternelle dans le Royaume des cieux ! Et cette fête-là, elle se prépare !
Le temps de Noël nous permettra de contempler, dans la simplicité de la crèche, l’enfant nouveau-né qui apporte la paix au monde. Prenons le temps de nous arrêter ; ne laissons pas l’euphorie des fêtes et l’agitation nous priver de la paix du ciel annoncée par les anges au monde entier.
Puissions-nous accueillir la Parole du Seigneur pendant ce temps de l’Avent et le temps de Noël, Parole qui nous invite à la conversion, à aller à l’essentiel, à laisser de côté ce qui est provisoire, éphémère, qui passe, pour nous attacher à ce qui demeure et qui ne meurt pas. Jésus nous révèle cet essentiel lors de la fête qui clôture l’année liturgique et qui annonce la fin des temps et ce qui s’y passera : « J’avais faim, j’avais soif, j’étais un étranger, malade, prisonnier… Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »
Joyeux temps de l’Avent, dans l’espérance de Celui qui vient !
+ P. Stéphane