L’édito du curé, novembre 2023
L’éditorial du curé : C’est la fin !
Ce mois de novembre, dernier mois de l’année liturgique, débute avec la fête de tous les saints et se clôture quasiment avec la solennité du Christ – Roi de l’univers.
La sainteté de tous les élus nous rappelle notre propre vocation à la sainteté. Si nous voulons aller au ciel, nous n’avons pas d’autre choix que d’être des saints ! Mais attention aux images d’Epinal que nous avons de la sainteté et qui sont loin de la réalité. Les saints et les saintes ont été des hommes et des femmes qui ont laissé l’Esprit-Saint les conduire. Ils ont vécu l’ordinaire de leur vie de façon extraordinaire. N’est-ce pas ce que chaque chrétien est appelé à vivre ? Quand nous avons la foi en Jésus-Christ, notre vie ne peut pas être ordinaire. La foi est source d’espérance, elle nous invite à voir plus loin que ce qui est sous nos yeux. Elle nous permet de voir le Royaume présent au milieu de nous.
Les paraboles du Royaumes vont nous accompagner en cette fin d’année liturgique : celle des vierges sages et des vierges insensés, (32ème dimanche) puis la parabole des talents. (33ème dimanche). Elles nous rappellent notre devoir de veille, de vigilance. Le Christ vient, c’est une certitude de foi ; en attendant, le serviteur doit préparer la venue de son maître. Et Jésus nous donnera la clé : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (30ème dimanche).
Le Seigneur nous rappellera aussi la cohérence qu’il doit y avoir entre ce que nous annonçons et ce que nous vivons (31ème dimanche). La volonté de Dieu ne peut se vivre que dans l’humilité, surtout si nous exerçons des responsabilités dans l’Eglise ou dans la société.
L’année liturgique va se conclure avec la solennité du Christ – Roi de l’univers. « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire… » Le Christ vient, et nous l’attendons. Nous ne connaissons ni le jour ni l’heure, mais il vient. Et ce jour-là, le dernier et le premier, il rendra à chacun selon ses œuvres. Jésus s’identifie à l’assoiffé, à l’affamé, au malade, au prisonnier, à l’étranger. L’appel à aimer son prochain du 30ème dimanche se dévoile de façon concrète ici avec la parabole de la fin des temps. Et Jésus nous révèle de façon lumineuse que, venir en aide à son prochain quand nous le pouvons, c’est reconnaître en lui le visage du Christ, c’est, en fait, aimer Dieu lui-même.
Une année liturgique s’achève, orientant notre marche vers la Jérusalem céleste. Nous sommes en marche sur cette terre, en pèlerinage. Le Seigneur nous a donné tout ce qui est nécessaire pour ne pas faiblir, pour ne pas avoir peur, pour avancer, à sa suite. Ne laissons pas notre cœur s’appesantir dans les soucis du temps présent, ou par un confort ou un style de vie qui nous feraient oublier que nous ne sommes pas de ce monde. Attachons-nous à ce qui demeure et que nous pourrons emporter au ciel. Jésus nous a dit quoi faire, comment vivre, et rayonner notre foi. Notre souci doit être aussi le salut de nos frères et sœurs en humanité, autant que le nôtre.
Aimer Dieu et le prochain de façon concrète, rester humble parce qu’on ne peut aimer sans l’humilité, veiller pour ne pas s’endormir, tenir nos lampes allumées, c’est-à-dire entretenir notre foi, le regard tourné vers Celui-qui-vient. Voilà un beau chemin qui s’ouvre à nous !
P. Stéphane +